En ce qui concerne sa réputation de serial killer, pas de doute, il n y a pas d'usurpation. Ce sympathique champignon parasite les chenilles, fourmis, araignées pour se développer et se reproduire, entrainant du même coup une longue agonie…charmant !
Il pousse à l'état naturel sur les hauts plateaux tibétains, à une altitude de 3500m où le niveau d'oxygène est faible. Le climat et l'environnement extrême expliquent, comme pour la Rhodiola, ses capacités de survie mais aussi ses propriétés santé, qui en ont rapidement faits une plante phare mais réservée aux élites, dans les herboristeries chinoises.
Ses conditions de cueillette mais aussi sa lente croissance expliquent des prix pharamineux ( 140 000 dollars le kilo). Actuellement les cultures se font sur substrat de riz ou de soja, moins onéreux mais aussi moins gorgés de principes actifs.
C'est un athlète chinois coureur de fond qui dévoile aux JO de 1976, que ses performances sont liées à la consommation de Cordyceps Sinensis. Le cordyceps a été longuement étudié et testé dans plusieurs études , y compris auprès de sportifs. Certaines indiquent une augmentation du niveau de l'ATP ( énergie des cellules), une réduction du le rythme cardiaque submaximal et de lactate sanguin au cours de l'exercice, une augmentation du métabolisme des graisses ce qui épargne la dépense de glycogène musculaire au cours d'un exercice prolongé.

En tant que plante adaptogène, elle accroit la résistance de l'organisme à toutes les formes de stress et améliore la résistance physique en autorisant une utilisation plus efficace de l'oxygène et une meilleure tolérance à l'acidose et à l'hypoxie. Un bon point pour l'accompagnement des efforts en haute montagne non ?
Sources :
Nutranews, oct 2015, « Cordyceps, de nombreuses études montrent son efficacité »
ABE, Aout 2015, N°107 , « Le redoutable champignon qui soigne les reins »